Catégorie : Sculpteur

 

WilL

WilLAprès un long cheminement sur les bancs de l’université en histoire de l’art et en anthropologie, puis dans différents ateliers où je me suis formé au travail du fer, je me consacre désormais pleinement à la peinture et la sculpture parallèlement à la confection de mobilier et luminaires sur mesure.

J’évoque dans mon travail artistique mes impressions plus que la compréhension des choses qui m’entourent. Je considère mes œuvres davantage comme des questions que des réponses.

J’interroge les matières et leurs alliances possibles. Le dialogue entre le métal dans tous ses états, la peinture sous toutes ses formes, le plâtre et bientôt le béton, tend à redessiner une carte de la diversité du monde. J’en peins les mouvements, les ruptures et les équilibres. Les éléments s’imposent par la force de leurs fonctions primaires. L’eau se fait vagues et reflets. La terre se fait dunes, strates ou cratères. Le ciel se fait nuage et vent.

Ce sont également les relations entre l’infiniment grand et l’infiniment petit que je tâche de sonder, pour en révéler l’ambivalence. Lorsque l’on regarde l’une de mes oeuvres, on peut se demander si l’on observe à travers un télescope, un appareil photo ou un microscope. J’aime brouiller les échelles et les images pour questionner le regard que l’on porte sur le monde.

Wilfried Leroy, Route d’Arnac, 82330 Verfeil sur Seye.

Gilles Bonnin

Gilles BonninUn oiseau m’a dit «On y va».

Une mésange niche dans son atelier, une corneille l’accompagne durant 20 ans, et plein d’autres rencontres encore derrière la fenêtre, celle qui ouvre sur le jardin et ses oiseaux. Gilles Bonnin sculpte ce qui le fascine, les oiseaux, il parle à nos yeux d’adultes avec le langage de la poésie et du rêve.

Cette mise en scène d’un bestiaire à plumes stylisé et imaginaire, nous fait découvrir la discrète vie de ceux qui peuvent voler. Chaque œuvre raconte une histoire, image de fragilité et de surprises, ses zoizos, solitaire ou en groupe, semblent suspendus dans le temps. Avec bienveillance, installés dans leur cabane ou leur bateau, ils partagent leurs chansons avec le spectateur. Assemblage de matériaux, métal, céramique, osier, fil de cuivre, un subtil jeu s’installe entre le plein et le vide, cela devient un équilibre précaire entre force et fragilité.

Dans ces sculptures, il se passe quelque chose de poétiquement aérien, Gilles Bonnin semble vouloir abolir le temps et l’espace, pour laisser nos imaginaires divaguer sur le chemin des oiseaux

 

Gilles BONNIN sculpteur
12270 St ANDRE de NAJAC
05 65 65 80 91
gilles.bonnin56@orange.fr

 

Expositions

2019
Artistes à Suivre, PEYROLLES – Eglise Ste Foy, PUJOLS – Maison du Gouverneur – DINAN, Eglise Notre Dame – PORTBAIL – Château de BRUNIQUEL – Caylus-arts, CAYLUS

2018
Galerie Label Friche, Nogent le Rotrou – Galerie Cridart Metz – Galerie l’Epicerie, MAURS – Galerie l’Ane Bleu, MARCIAC

2017
Cloître des Billettes, PARIS – Galerie d’ERQUY – Festival de BANNE – SAC – CHARLEROI – Galerie l’Art en Pente Douce, CAJARC – Grenier aux Artistes, ROQUECOR – Art GRAULHET, Arts Vagabonds REVEL

2016
ArtQuercy, CAUSSADE – Grenier aux Artistes, ROQUECOR – Galerie Liehrmann, LIEGE – Galerie PasseArt, TROYES – Galerie Mauregart, St HILAIRE du PERCHE – Biennale du CHATEUNEUF/THYMERAIS

2015
Salon MONTSALVY, Estivales de MONTJOI, Galerie Liehrmann, LIEGE – Autres Mondes, PARIS – Musée de CORDES sur CIEL

2014
ArtUp, Lille – Biennale d’Art Figuratif, CLOCHEMERLE – Pont des Arts, MARCILLAC – Espace Méravilles, RODEZ, CLOCHEMERLE – Art en Quercy, CAUSSADE – Château de LACAPELLE-MARIVAL

2013
ArtFair, NAMUR – Festival BANNE – Galerie Mauregard, St HILAIRE du PERCHE – «salut oiseau» Galerie Eltiqa, GAZA

2012
La Bellevilloise, PARIS – Eglise Notre Dame, PORT-BAIL

2011-2012
Autres Mondes, TOULOUSE – MOISSAC

2010
Artistes à Suivre , BRENAC – La Bellevilloise, PARIS

2008
Galerie Ancien Courrier, MONTPELLIER – Salon d’été, St ANTONIN Noble-Val

2005
Abbaye de Souillac, SOUILLAC – Rencontre des Toiles, MENERBES

2004
Château de Flaugergues , MONTPELLIER – Place des Arts, STRASBOURG

2003
Galerie de la Cité, LIMOGES

2002
Galerie Ancien Courrier, MONTPELLIER – Usine à Zabu, St GERMAIN des ANGLES

2000
Artmetz, METZ – Salon d’art, VENDARGUES – Parcours, St AFFRIQUE – Vraies Folies Bergères, CAMARES

Arnaud Elisabeth alias « Nono »

En achetant l’ancienne forge d’Espinas, Arnaud Elisabeth a pu donner libre cours à sa curiosité pour les métaux, tous les métaux. Il se dit autodidacte devant l’enclume; en fait, il a une très longue pratique de la soudure et de la forge mais il recherche et travaille le métal comme plus personne ne le fait. D’une poignée de scories ou de cailloux trouvés dans la nature, il est capable d’extraire la quintessence du fer, un fer «vivant», riche de son terroir. Eh bien oui, il y a un terroir pour le fer aussi! Les métaux, la nature, la terre et les paysages qui l’entourent sont de puissants inspirateurs du travail d’Arnaud qui restitue ces éléments naturels en sculptures surprenantes. Miniatures monumentales ou fleurettes géantes, le goût du contraste et du contre-pied marque sa production, par ailleurs totalement en symbiose avec son environnement régional. Du marbre de Saint-Béat au cerisier de la préfecture, vous aurez toujours une histoire derrière une pièce d’Arnaud.

Belbet on the Ground

«QUIA NOMINOR LEO»*

Belbet on the GroundÀ travers les animaux et Belbet on the Ground, c’est essentiellement de l’homme que nous souhaitons parler, de la place qu’il a prise et imposée à toute forme d’espèce vivante sur la planète.

Il est le roi de tout, s’accapare et s’octroie ce dont il a besoin, sans commune mesure avec aucune autre espèce.

Tout peut possiblement lui appartenir, l’air, l’eau, la terre, l’espace, la chair, la vie, persuadé que tout lui est acquis.

Or sa suprématie ne s’arrête pas là, son rapport aux femmes n’est pas en reste.

Ces animaux classifiés comme laids, moches, répugnants, dangereux, ou nuisibles nous parlent aussi des hiérarchies mises en place dans les sociétés au cours de son histoire.

Aux beaux, aux grands, forts, et riches le sommet de la pyramide!

Aux plus ou moins beaux, plus ou moins grands, plus ou moins forts, plus ou moins riches, les restes à se partager.

Sous couvert de normalité, du «ça a toujours été comme ça», ou du «c’est comme ça que ça marche depuis toujours», ce système perdure. Il est profondément absurde, dégueulasse et injuste; non seulement la majorité ne bénéficie pas des richesses et des avantages qu’il génère, mais surtout qu’il n’apporte ni stabilité, ni paix. Au sein même de son propre groupe les nuisibles existent.

Pourtant, l’homme n’est pas méchant par nature, il ne maîtrise juste pas ses peurs, ne sait pas les identifier et plutôt que de les combattre il s’en prend aux autres! Et le plus faible, sera le mieux…

Belbet on the Ground.

BOUC – Sébastien GASTALDI et Colin CASTELL.

* Fable de Phèdre (I,5) dont La Fontaine s’est inspiré pour l’expression «la part du lion». Pour les puristes: « Ego primam tollo, nominor quoniam leo (Phèdre) ». « Je prends la première (part), parce que je m’appelle lion (Phèdre) ». Phèdre semble d’ailleurs s’être taillé la part du lion, dans cette affaire, puisqu’à l’origine, la fable est d’Esope, seulement traduite en latin par Phèdre.

 

Expo de Belbet on the Ground à Castelnau-Montratier-Sainte-Alauzie, à compter du 12 juillet 2018.

BOUC – Sébastien GASTALDI

Bouc – Sébastien GASTALDITrès tôt, Bouc – Sébastien GASTALDI a le goût de l’ailleurs. Tournant le dos aux études classiques, il entre comme apprenti chez les Compagnons du Devoir. Apprenti chaudronnier, comme avant lui, son père et son grand-père. Cinq années riches d’expériences et de techniques partagées. Cette première confrontation avec le métal lui permettra de découvrir et d’apprécier un panel de phénomènes de couleurs? selon que le métal est meulé, scié ou chauffé.

Après des années de voyages, de rencontres et de transmission de savoirs, Bouc – Sébastien GASTALDI entreprend une formation de ferronnier d’art. Cette fois-ci, le métal n’est plus en feuille, mais en lingot. On ne le travaille plus à froid mais à chaud. Nouvelles textures, nouvelles couleurs, nouvelles possibilités.

Bouc – Sébastien GASTALDI découvre alors un autre aspect, une autre esthétique et une autre façon de travailler cette matière si particulière. Durant cette formation, il obtient même les clefs du «parc à ferraille» et se lance dans la fabrication de lampe, chaise, bougeoir… Ses premiers objets, ses premières créations…

En 2000, la création d’un premier atelier semble évidente, et le travail de l’artiste porte très vite ses fruits, successivement reconnu par le prix d’encouragement d’Atelier d’Art de France en 2004, et lauréat du prix SEMA de la création contemporaine de la Chambre des Métiers d’Art du Tarn en 2006.

Désormais installé à Caylus, BOUC participe également à des oeuvres communes avec Colin CASTELL, dans le cadre de Belbet on the Ground.

«Mon atelier est la continuité de ma chambre d’enfant». Bouc – Sébastien GASTALDI n’a qu’un seul principe, une seule ambition face à la matière brute: laisser s’envoler son imagination, laisser courir ses mains à l’écoute de ses sensations. Une sculpture peut se terminer en chaise, comme en tout autre chose. Rien de défini, rien de préconçu. Pour Bouc, le métal est le matériau idéal car, selon lui, on peut absolument tout fabriquer.

De la pure création à la récupération, il n’y a qu’un pas. Ainsi cette superbe rambarde de balcon ouvragée deviendra bien vite une rampe d’escalier originale…

Non content de plier le métal à sa volonté, Bouc – Sébastien GASTALDI invente ses propres techniques, s’associe avec d’autres créateurs, mélange les matières, pour nous proposer une gamme d’objets d’ameublement hors du commun.

«Quelques mots sur moi et mes créations…

S’il y a une démarche difficile à décrire, celle de la création en est une, processus qui, du début à la fin de sa conception, dans la douleur et l’euphorie oscille, en permanence, entre maîtrise et surprise.

Sans dessin au préalable, l’oeuvre n’en a pas plus de dessein. L’artiste n’est que l’interprète ou le vecteur d’une idée, d’une pulsion, qu’il ne peut définir qu’en fin de course, mais qu’il se doit de sortir, d’accoucher, de pondre, de matérialiser, au risque de devenir insomniaque ou fou!

Partie intégrante de mon environnement depuis l’enfance (par mon père et mon grand-père), le travail du métal est pour moi synonyme d’odeur, de sons, de couleurs et de chaleur.

Depuis un apprentissage commencé en 1985, le fer n’a cessé de m’accompagner et de me surprendre, faisant à quelques rares occasions, place à d’autres matières. Entre capacité et incapacité de l’un comme l’autre, dans un tango qui n’a rien d’argentin, la matière et moi donnons corps et âmes, aux créations comme aux commandes.

Sans idée préalable d’un résultat final, pas même entrevu, je n’ai a priori aucun concept; amoureux de la ligne, l’oeuvre une fois terminée m’anime tel un ventriloque, comme l’ivresse ferait discourir l’amant. Les Compagnons ont coutume de dire que l’outil est le prolongement de la main, ma création, elle, est le prolongement de mon âme.»

«Faire s’asseoir les gens, les allonger, les inviter tant à l’introspection qu’à la contemplation, réduire leur vitesse à zéro jusqu’à suspendre le temps. Ne plus Faire pour être.»

Colin CASTELL

Colin CastellColin CASTELL est né en 1975, à Toulouse, de parents d’origine espagnole. Après un bac scientifique en spécialité biologie, il décide de suivre des études d’arts plastiques. Refusé au concours d’entrée à l’école des beaux-arts de Toulouse, il fait une première année de DEUG en histoire de l’art, puis entame un DEUG d’arts plastiques tout en travaillant comme modèle vivant à l’école des beaux-arts de Toulouse.

Après trois années d’études plus ou moins chaotiques et un nouvel échec au concours d’entrée aux beaux-arts, Colin CASTELL est reçu à l’académie royale des beaux-arts de Bruxelles en gravure. Il passe ensuite 3 ans à l’académie des beaux-arts de Varsovie en tant qu’auditeur libre. A son retour en France en 2005, il termine sa licence d’arts plastiques. En 2007, il obtient un CAP de soudeur semi-automatique et réalise ses premières sculptures.

Il vit et travaille à Caylus depuis 2005. Colin CASTELL est un être tout de curiosité perpétuellement à la découverte du monde. Ses premières études scientifiques lui ont laissé le goût de regarder au-delà des apparences, de sonder sous l’épiderme, de chercher ailleurs de nouvelles façons de voir le monde. Ce statut de peintre nomade lui convient assez, il se veut constamment ouvert à de nouvelles approches et prêt pour de nouveaux dépaysements. Son travail reflète bien cette curiosité minutieuse, cet étonnement perpétuel devant ce qui est et ce qui est caché. Le plus souvent, les sujets sont peints au format réel. A partir de 2004, il expose régulièrement ses oeuvres, que ce soit dans des espaces dédiés (Centre national d’art contemporain de l’abbaye de Beaulieu, espace Apollo de Mazamet, salon des Méridionaux de Toulouse…) ou dans des lieux moins conventionnels (boucherie, église de Caylus, …). En 2013, première création commune avec Bouc – Sébastien GASTALDI et naissance de la légende du Loup de Caylus, ainsi que de Belbet on the Ground.

Acteur de ses propres toiles, dans des autoportraits expressionnistes, Colin CASTELL s’intéresse actuellement aux autres espèces animales. Il réactualise une pratique ancienne, celles des chasseurs de la préhistoire qui dessinaient dans ces étranges lieux que sont les grottes. Ce n’est pourtant pas ce côté mystique qui l’intéresse dans l’art pariétal, mais le primitivisme et le réalisme, comme l’intéressent les repentirs et la sobriété des couleurs. Est-ce un moyen pour lui de comprendre comment c’est fait, comment ça bouge? S’agit-il uniquement d’études anatomiques? Et si ce n’était qu’un moyen de se représenter sa propre différence et sa condition d’homme? Et, plus simplement, si c’était le seul plaisir de dessiner des animaux? Colin CASTELL aime se faire plaisir.

Sa peinture est un jeu, jusque dans ses titres. Mais le spectateur voit bien autre chose, un grand talent de dessinateur, un art du trait puissant, saisissant. Les ombres portées accentuent le mouvement. Le choix des très grands formats participe aussi à l’expression forte de ces créatures en mouvement. Animaux communs de nos campagnes, bêtes plus étranges et lointaines, cette nouvelle arche de Noé est en marche.